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La notion d’«autochtonie»
Dossier sous la responsabilité de
Jean-Philippe Uzel

La section Contrepoints rassemble une série de propositions artistiques ou littéraires en dialogue avec le dossier thématique. Chaque Contrepoint comprend un court texte de présentation ainsi que l’œuvre ou les œuvres d’un artiste ou d’un auteur pouvant nourrir la réflexion et approfondir les perspectives.

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Contrepoint
À la manière d’une shamane
Eruoma Awashish, Jani Bellefleur-Kaltush, Meky Ottawa
par
Caroline Nepton Hotte

Kushapetshekan-Kosapitcikan. Épier l’autre monde (2017) d’Eruoma Awashish, Meky Ottawa et Jani Bellefleur-Kaltush est une installation immersive qui plonge le spectateur au cœur des cosmologies autochtones et tout particulièrement de l’imaginaire animal. Par le biais d’une esthétique multisensorielle (visuelle, sonore, kinesthésique), les trois artistes cherchent à faire sentir plus qu’à faire comprendre.

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Contrepoint
Ipellie. Habiter l’imaginaire natal
Alootook Ipellie
par
Patrice Viau

Dans son album Arctic Dreams and Nightmares (1993), l’auteur et artiste Alootook Ipellie décrit et illustre un monde onirique où se mêlent les références à la cosmologie inuit, à la culture savante et à la culture de masse euro-américaines. Cet ouvrage, dans lequel le texte et l’image sont étroitement imbriqués, défie les codes de la littérature occidentale.

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Contrepoint
Code Switching
Nadia Myre
par
Geneviève Goyer-Ouimette

La série Code Switching (2017) de Nadia Myre donne à voir les multiples couches de sens de l’identité culturelle. Ce qui semble être une chose, des perles autochtones, en est en fait une autre, des débris de pipes trouvées sur les bords de la Tamise. Mais ces pipes sont elles-mêmes la conséquence de l’importation du tabac en Europe par les premiers explorateurs du « Nouveau Monde ». C’est dans ce jeu de faux-semblants et de vrais échanges que se tisse l’identité des uns et des autres.

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Contrepoint
Trous de mémoire. Hochelaga rock
Hannah Claus
par
Karina Chagnon

L’œuvre Hochelaga Rock (2017) et l’exposition éponyme sont consacrées aux origines autochtones de l’île de Montréal. Prenant comme point de départ le monument installé sur le campus de l’Université McGill de Montréal qui fait référence à la rencontre en 1535 entre Jacques Cartier et des Iroquoiens, Hannah Claus rend visible les trous de mémoires du récit colonial et les comble à l’aide des savoirs autochtones ancestraux.

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Contrepoint
Belle Sauvage et Buffalo Boy sur la scène coloniale
Lori Blondeau, Adrian Stimson
par
Emily Falvey

Putting the WILD Back into the West. Buffalo Boy and Belle Sauvage (2004-2010) de Lori Blondeau et Adrian Stimson est un tableau vivant carnavalesque dans lequel le spectateur est invité à poser avec les artistes. Derrière l’aspect comique et satirique des mises en scène, dans lesquelles les acteurs sont affublés de costumes stéréotypés du Far West (le cowboy, la princesse indienne, le prêtre, le chef indien…), pointe la persistance du colonialisme.

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Contrepoint
Portrait of Self?
Jimmie Durham
par
Rhonda L. Meier

One of Jimmie Durham’s most iconic works, Self-Portrait (1986) takes on an additional signification in the context of recent controversy over the vercaity of his supposed Cherokee origins.

Pour citer

UZEL, Jean-Philippe (dir.). 2018. Contrepoints « L’autochtonie dans les œuvres », Captures, vol. 3, no 1 (mai). En ligne : revuecaptures.org/node/1275/